Le Kobudo (古武道) d’Okinawa représente une part d’histoire de l’archipel des Ryukyu.
En effet, de par sa situation géographique Okinawa a toujours été un carrefour entre la Chine et le Japon mais aussi un enjeux stratégique.
Après l’invasion japonaise, c’est sous l’administration du roi Sho Shin (1477-1526) que par peur des révoltes un décret est publié interdisant toute possession d’armes. Cette première interdiction encouragea les civils à développer les techniques de combat à main nue et à convertir les outils domestiques en armes. Ce fut la naissance du kobu-jutsu (古武術).
L’étape suivante sera déterminante c’est au 17ième siècle : suite à la défaite lors de la guerre civile japonaise, le clan des Satsuma envahissent Okinawa.
La famille dirigeante du clan la famille Shimazu décrète par ordonnance l’interdiction de posséder des armes, la pratique des arts martiaux et confisque tous les outils à base de fer.
Les forges quant à elles sont purement et simplement démantelées .
Kamon du clan Shimazu
Les autochtones se réunirent la nuit en secret pour parfaire leurs techniques de combat à main nue en se basant sur le Kung Fu Chinois.
Du fait du démantèlement des forges les outils agraires en bois furent dérivés en outils de défense contre l’envahisseur.
Ces enseignements qui se transmettaient en secret et que de manière orale ont permis l’éclosion de nouvelles techniques qui plus tard donneront naissance au bujutsu (武術) avant que l’aspect philosophique et moral n’y soient inclus pour devenir un véritable budo (武道).